Lectures
Le Paradoxe de la Vie

La mort n'existe pas

La plus puissante aberration de l’humanité a été de lui faire croire à la mort.

L’idée même de concevoir que la mort n’existe pas nous paraît impossible. Pourquoi ?

- Premièrement parce que cette notion remonte à l’origine de l’humanité et d’imaginer que vous allez accepter l’idée spontanément me semble très présomptueux.

- Deuxièmement parce que notre mental à bâti toute une stratégie pour faire face à ce qu’il redoute le plus et cela mettrait à mal une très grande partie de ses peurs.

- Troisièmement parce que vous allez vous empresser de me montrer un cadavre et me demander si cela ne ressemblerait pas un petit peu à la mort.

 

Pour accepter il nous faudra d’abord comprendre pourquoi la mort n’existe pas, puis vous démontrer le plus incroyable paradoxe que la mort nous suggère.

 

La mort en s’immisçant dans nos consciences a pour but de nous limiter, par nos croyances, à une vision restreinte de la vie.

 

En nous focalisant sur la mort nous avons perdu la notion de vie, de mouvement et la juste compréhension de la dualité.

En plaçant la mort comme point focal nous allons nous empresser de vivre avant que la mort nous rattrape, ou bien nous allons placer la vie comme une injustice puisqu’elle sera sanctionnée par la mort. Dans les deux cas la mort sera inconsciemment ou consciemment notre plus grande peur.

 

Imaginer un instant que la mort n’existe pas. Il nous resterait que la vie et de ce fait nous nous empresserions de parler de vie éternelle. Mais dites-moi cette notion n’est-elle pas déjà connue ? Oui me direz-vous au travers des croyances, des religions mais en la situant à l’extérieur de notre plan terrestre. Et pourquoi cela ?

 

Parce que la mort physique est une valeur perceptible et qu’elle est sans appel. Elle signe la fin d’une chose sans retour possible. Ok mais en êtes-vous sûr ?

Nous devons pour cela faire intervenir la notion de cycle.

La fin d’une chose signe automatiquement le début d’une autre. C’est une loi.

Donc la mort n’existe pas sans renaissance. Et toujours selon cette loi pour qu’il y ait naissance il a fallu préalablement mourir à quelque chose.

Maintenant remplacez le mot mort par « interface » se situant entre deux cycles.

Chaque cycle représente la vie et cet interface le moyen et non la finalité de passer de l’un à l’autre.

La mort par définition est l’opposé de la vie. Nous sommes en vie : veut dire en mouvement, ce qui nous permet de croire en notre existence en notre création. Donc tout ce qui existe est l’expression de la vie ?  Alors expliquez-moi de quoi se nourri la mort pour exister ? De quoi est-elle constituée, quelle est sa réalité, sa vocation dans l’évolution ?

 

La fin de l’activité du corps physique correspond à ce pour quoi il nous a été donné de l’emprunter. Un moment limité dans le temps et l’espace afin de nous permettre de rejoindre l’endroit d’où l’on vient et vers lequel nous retournons.

 

Par cette vision élargie du cycle, pas de place pour la mort mais uniquement à la vie.

C’est la permanence de toute chose sans début ni de fin.

Par notre vision de la mort nous avons occulté la vie et sa profonde réalité.

Elle a été reléguée au rang de contraire à la mort qui devient notre principale préoccupation. De ce fait, nous ne nous rendons pas compte des principes de la vie, nous souciant de la mort au travers de nos peurs.

Mais si la mort avait une réalité, comment accepterions-nous de vivre sachant que sur le principe la seule certitude serait la mort.

Venir au monde pour mourir est certes une réalité basée sur la vision limitée d’un cycle sans en voir la suite. Un peu à l’image d’une journée s’achevant par la nuit en pensant que la fin du jour marque la fin de tous les jours.

 

Nous nous privons de deux informations majeures.

La première est celle de la découverte de la nuit et de son utilité, la deuxième de croire que le jour ne réapparaitra plus.

Dans la réalité le jour passé ne se représentera plus mais laisse bien la place à un autre jour.

La nuit dans ce cas servant d’interface entre les deux jours.

Les saisons nous montrent la voie du cycle. Pour la médecine Chinoise nous n’avons pas 4 mais 5 saisons. Cette 5ème saison est en fait l’interface entre une saison et la suivante. Elle est l’expression d’une réalité.

Nous ne passons pas de l’hivers au printemps sans une adaptation. La neige ne fond pas laissant apparaître instantanément les premiers bourgeons. Il y a un temps de transition comme un sas entre deux portes, entre deux cycles.

 

Au fils du temps nous avons considéré que ce sas était la mort ne laissant pas à « la suite » la possibilité de s’exprimer alors que ce sas est le moyen de transférer l’information d’un cycle à un autre.

 Alors la mort, par cette activité, nous montre qu'elle est bien vivante. Ce qui est vivant n'est pas mort...Donc la mort n'existe pas. CQFD. Mais ce n'est pas fini il y a plus important.

Nous croyons venir au monde pour finalement mourir. Non, car nous ne venons pas au monde, c’est le monde qui nous accueille pour que nous le nourrissions de la vie que nous transportons en nous. Puis le cycle s’achève et nous transportons la vie au cycle suivant ainsi de suite c’est pourquoi nous sommes immortels par absence de la mort dans ce processus.

Penser le contraire c’est croire en la vision binaire d’un cycle unique. C’est juste mais incomplet. La vie nous montre cette permanence par les jours et les nuits qui se succèdent faisant place aux semaines, mois etc …

 

Le cycle est engendré par le mouvement, créant la vie, nourrissant le contenu du cycle, lui-même nourrissant l’évolution marqué par chacun des cycles.

Le temps n’est qu’une vision limitée d’un cycle après l’autre. Cela est sans fin dans l’espace, passant du continuum au dis-continuum, d’un Big-Bang à un autre, inspire indissociable à l’expire mais à chaque fois marqué par un sas projetant les informations nécessaires d’un cycle à l’autre.

Il est dit parfois que l’absence de dualité signerait l’unité autrement dit la mort. Alors que l’unité n’est que l’expression du passage entre l’inspire et l’expire, le Yin et le Yang, c’est le point d’équilibre de toutes choses, la 5ème saison, le sas, la renaissance marquant chaque naissance après l’autre.

 

La mort n’existe pas pour celui qui connait l’existence véritable de la vie.

 

                                                                                 Marc Lambotte